Acceptabilité sociale des Mines. Regards croisés entre le Nord et le Sud.
2019
Projet OHM
OHMi Nunavik
Porteur : Lavoie Roxane
Laboratoire du porteur de projet : École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional (ÉSAD)
Adresse du laboratoire : | Université Laval, Québec, Pavillon Félix-Antoine-Savard, 2325 rue des Bibliothèques, local 1616, Québec (Québec) G1V 0A6
Co-porteur(s) : Sylvie Blangy
Mots-clés :
Mine
arctique
acceptabilité
perception
impact
regards croisés
intégration
Disciplines :
Economie
Geographie
Sciences de gestion
Socio-anthropologie
Résumé :
Le Nunavik accueille deux mines de Nickel (Raglan et Expo) en exploitation depuis 2000 à mi-chemin entre les villages de Kangiqsujuaq et de Saaluit. KRG, Makvik et les villages nordiques ont développé des ententes et se sont mis d'accord sur des compensations financières et un taux d’emploi Inuit à la mine. Un travail de recherche financé par l’OHMI Nunavik en 2014 en collaboration avec la compagnie Glencore (Raglan) et le NV de Kangiqsujuaq a étudié les raisons du faible taux d’emploi inuit et le fort roulement de cette main d’œuvre locale. Elle a donné la parole aux travailleurs et donné à voir le caractère "lunaire" de la vie à la mine (welcome to the Moon) et exploré les difficultés d’intégration des minorités et des femmes.
Au sud du Québec, en 2016, le FRQNT a financé trois études sur l'acceptabilité sociale des mines coordonnées par les universités de Laval, de l'UQAM et de Sherbrooke. Les enquêtes auprès des habitants du sud révèlent une connaissance très limitée des conditions de vie à la mine. Et l'éloignement d'un centre minier accentue cette ignorance.
Ce projet 2019 vise à valoriser les résultats de ces études menées au sud et au nord, à les fusionner, à rendre les résultats accessibles aux communautés du Nunavik et à prolonger les enquêtes au sud par des questions formulées par les personnes inuit concernées de près ou de loin par la mine Raglan.
L'étude sera menée par Roxane Lavoie de l'université Laval en partenariat avec Sylvie Blangy du CEFE au CNRS et avec la collaboration de Kristina Maude Bergeron de l’UQAM, de Yann Gunzburger de Mines Nancy et de He Jie de Sherbrooke. Nous souhaiterions développer un dialogue entre le Nord et le Sud du Québec sur le développement industriel du Nord, une composante forte du Plan Nunavik, sensibiliser les gens du sud aux impacts sociaux des mines dans les régions isolées du nord québécois, et étudier les conditions d’un partenariat équitable entre mines et villages de l’arctique. Ce dernier point se fera en lien avec le projet TUKTU financé par l’IPEV à Baker Lake au Nunavut.