Le LabEx DRIIHM est lauréat du Programme d’Investissements d’Avenir de la France en 2012-2019. Il a été renouvelé pour 5 ans au 1^er janvier 2020. Le DRIIHM a été construit pour faire fonctionner et animer la communauté des Observatoires Hommes-Milieux (OHM), qu’il regroupe dans un même ensemble, avec leurs bases communes et leur diversité. Il opère des transversalités via la mutualisation d’outils et de pratiques de recherche au sein de la communauté de chercheurs OHM ; il favorise les interactions propices à l’émergence de l’interdisciplinarité requise pour l’étude de la complexité des systèmes étudiés, tout en associant, depuis la conception des dispositifs jusqu’aux transferts des résultats, les diverses parties prenantes des territoires étudiés. Le DRIIHM constitue un outil de promotion de l'interdisciplinarité en organisant, sur le long terme, une recherche intégrée et focalisée autour d'un évènement majeur dit « fondateur » responsable de la transformation des systèmes.  Son fonctionnement s'organise autour des actions suivantes :

• des appels à projets de recherche exploratoires,
• des projets inter-OHM et transverses où l’approche comparative apporte des connaissances originales ou de nouveaux concepts dans la compréhension de socio-écosystèmes soumis à des crises environnementales,
• des contrats doctoraux et post-doctoraux,
• des ouvrages de synthèse sur des problématiques partagées,
• des séminaires annuels de restitution des projets OHM et des séminaires thématiques,
• des actions transverses autour de la gestion et de la mise à disposition des données via le groupe DATA-DRIIHM : mise en place d’outils mutualisés de valorisation, de visualisation et de partage des données de la recherche (GeoDRIIHM, PhotoDRIIHM, DRIIHM-HAL, Timeline, Frise chronosystémique...). Le projet SO-DRIIHM (ANR 2020-2023) vient conforter ces actions en sensibilisant la communauté au partage et à l’ouverture des données et en intégrant les outils existants dans la co-construction d’une e-infrastructure ergonomique, interopérable offrant notamment un accès facilité aux données,
• et des transferts vers la société et plus particulièrement vers les jeunes générations en soutenant projets et actions en Éducation à l’Environnement et au Développement Durable : transposition didactique des résultats de la recherche OHM vers des supports pédagogiques à destination de la sphère enseignante (primaire et secondaire) et diffusion de multiples supports de médiation vers la société civile.

Le DRIIHM est construit pour faciliter les relations d’interdisciplinarité entre toutes les sciences de l’environnement :

• En assurant une totale mixité de participation pour les disciplines, les participants (chercheurs et enseignants-chercheurs, doctorants, post-doctorants) et leurs tutelles (Organismes de recherche, Universités, Grandes Écoles....).
• En associant la société civile, notamment à la co-construction des dispositifs et aux retours des résultats de la recherche pour assurer l’adéquation et la compréhension entre les recherches menées et les attentes des acteurs, des décideurs politiques, économiques... en éclairant ainsi leurs choix pour les actions relevant de leur compétence.
• En générant activement cette attitude d’ouverture d’esprit que l’on qualifie d’indisciplinarité qui permet les échanges et interactions entre les disciplines et conduit à la construction de l’interdisciplinarité apte à répondre à la complexité des systèmes étudiés.

La coordination et le suivi des activités des OHM ainsi que le fonctionnement du dispositif sont assurés par différentes instances : un conseil de direction, un conseil scientifique, une conférence des directeurs d'OHM, un Conseil d'orientation stratégique, des chargés de projets. Le responsable scientifique et technique intègre toutes ces instances.

Les OHM sont eux-mêmes dotés de structures d'animation et de gouvernance qui leurs sont propres et conçues selon les caractéristiques de chacun. On y trouve le plus souvent un conseil de direction, un comité de pilotage et/ou conseil d'orientation stratégique.

Le DRIIHM permet la plus grande ouverture à tous les partenaires potentiels. Leur participation peut se situer à divers niveaux de la gouvernance : les comités de pilotage et/ou les conseils d'orientations stratégiques des OHM, le conseil d'orientation stratégique du DRIIHM. Lors de la sélection du projet par l'ANR, 125 partenariats étaient déjà identifiés pour la totalité du dispositif : 60 % environ avec des unités de recherche (77), le reste principalement avec des organismes ou des collectivités territoriales (17), des administrations (12) ou des organisations de gestion des milieux (12).

Les entreprises sont conviées à participer en tant qu'elles pourraient y trouver intérêt. Ce peut être l'appui d'une recherche spécifique pour fonder ou tester des équipements particuliers, l'insertion dans un réseau d'information ou de veille, etc. Pour l'instant ces partenariats se sont développés ou sont en cours de finalisation au niveau des OHM (avec Véolia, Klorane et EDF pour l'OHMi de Tessékéré, EDF pour l'OHM de Haut-Vicdessos, ou encore Rio Tinto, Ciments Lafarge et la SNET pour l'OHM Bassin minier de Provence). Une entrée privilégiée est également possible au niveau du Réseau par une participation sur des thématiques spécifiques proposées lors des APR.

La relation avec les collectivités territoriales (communes, communautés de communes, département, région) et les populations concernées (habitants, usagers, associations...) est essentielle vu les contextes et objets d'étude du DRIIHM. Les travaux menés dans ce cadre abordent souvent des thématiques très sensibles (conséquence des pollutions et résilience, questions de santé publique induites, efficience des remédiations, etc.), il est important de progresser en informant les autorités et les populations concernées, voire en partenariat avec elles. La logique de travail induite par le DRIIHM incite à inclure les acteurs dans tout questionnement, depuis la co-construction des projets à la restitution des résultats.