Photo Chanteloup2015

 

Je suis Géographe, membre du laboratoire "Environnements, dynamiques et territoires de la Montagne" (UMR 5204 Cnrs / Université de savoie), membre du GDR 3062 « Mutations Polaires » et du GDR PARCS.

 

Auparavant, j'ai réalisé une thèse en co-tutelle entre l’Université de Savoie - laboratoire EDYTEM (UMR 5204 CNRS) - et le département de géographie de l’Université de Montréal (Canada), tout en enseignant au sein du département de géographie à l’Université de Savoie et à l’Institut de Géographie Alpine de Grenoble.

Mes recherches doctorales réalisées en co-tutelle entre la France et le Canada, portaient sur l'analyse des dynamiques, des usages et des enjeux du récréotourisme faunique selon une mise en mise en perspective franco-canadienne de trois territoires : les Bauges, la Gaspésie et le Nunavut.

 

Ma recherche post-doctorale

Initiée en septembre 2014, elle s'intègre dans le projet de recherche "Tursujuq : un parc national, plusieurs paysages ? celui des Inuits, des Cris et des visiteurs" de l'OHMI Nunavik. L'objectif général de ce projet développé à partir de l’image vise à mieux comprendre comment les populations locales se positionnent par rapport aux enjeux des espaces protégés. À travers l'exemple du parc national Tursujuq, l’étude s’intéresse aux représentations de la nature, du territoire et des paysages que les différents groupes culturels en présence s’en font, ainsi que leurs pratiques associées.

L’analyse du rapport au territoire, traduit en anglais par le terme « sense of place » et en français par celui de « territorialité », vise à étudier « les différents sens, symboles et qualités qu’une personne ou un groupe de personnes associe (consciemment ou inconsciemment) avec un lieu » (Datel et Dingemans, 1984 : 135), en analysant leurs sentiments, attitudes et comportements à l’égard de celui-ci.

Pour ce faire, nous partons des travaux effectués par F. Joliet (2010 ; 2012) sur la relation paysagère des habitants d’Umiujaq, de Kuujjuarapiq et de Whapmagoostui au territoire du parc national Tursujuq avant sa création. Ces premiers travaux visaient à comprendre « les différentes sensibilités esthétiques » des divers groupes culturels présents sur le territoire du parc permettant ainsi de « toucher les qualités fonctionnelles et d’appartenances au territoire (et) de saisir le désir inconscient qui est sous-jacent à ces attachements et ces motivations » (Joliet, 2010 : 201). Ces travaux ont notamment montré que le parc était au croisement de deux cosmologies (vision holiste animiste des populations autochtones vs vision dichotomique occidentale) qui se traduit par différentes visions du paysage et « une répartition hétérogène des paysages emblématiques des uns et des autres » (Joliet, 2010 : 214). Afin de compléter ces travaux, l’objectif de ce travail est :

  1. d’approfondir la matrice d’images déjà collectées afin d’affiner les réflexions sur le regard paysager des Inuit et des Cris. Cette entrée par le paysage est un « objet commun, partagé par tous les acteurs d’un territoire bien qu’ils s’en fassent des représentations bien différentes » (Dérioz et al., 2010). L’usage de l’image permet d’acquérir des données non discursives, en offrant un autre mode d’expressions que l’entretien, permettant de diversifier le type de données collectées et donc d’approfondir par des données multi-sensoriels les connaissances sur le rapport au territoire (Trell et Van Hoven, 2010). L’entrée par le paysage est de plus « un support intéressant de médiation et de mobilisation des acteurs » (Dérioz et al., 2010), ce qui en fait donc un « pourvoyeur d’informations » et « un outil d’observation » pertinent pour appréhender la vision autochtone (géographie sensible) sur un parc national, espace protégé au fondement occidental.
  2. d’utiliser les images produites comme « embrayeur de narration », sur le modèle de la photo-élicitation (Harper, 2002), afin de collecter des informations sur les pratiques, les perceptions et les attentes à l’égard de cet espace protégé. La méthodologie de l’entretien est traditionnellement utilisée afin d’obtenir différentes informations sur les pratiques et les valeurs développées au sein d’un territoire. Coupler ces entretiens aux images permet d’éviter de mauvaises interprétations des images produites et suscitent de nouvelles idées auxquelles les participants n’auraient pas pensé lors d’un entretien classique (Trell et Van Hoven, 2010).
  3. d’effectuer un travail d’interview - documentaire avec les jeunes adolescents des communautés inuit et cris afin de donner la parole aux jeunes de ces communautés, partie de la population généralement faiblement représenté lors d’autres processus de participation. Le travail avec la vidéo permet aux jeunes de d’expliciter ce qu’ils ressentent, ce qu’ils souhaitent montrer tout en créant des images, renforçant ainsi leurs capacités d’action (Trell et Van Hoven, 2010). Le travail avec la vidéo donne également la possibilité de voir et comprendre les interactions des jeunes avec les lieux visités sans que la présence du chercheur puisse interférer, si les vidéos sont réalisées sans sa présence.

Les résultats de ce travail seront utilisés dans le centre d’interprétation du parc national Tursujuq.

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