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Diplômée du Master "Risques, environnement, science et santé" de l'Institut d'Etudes Politiques de Toulouse, je travaille sur des questionnements situés à l'interface santé / environnement, du point de vue de la socio-anthropologie. Au cours de deux expériences de terrain avec l'IRD de Cayenne en Guyane, je me suis intéressée aux politiques du risque liées au paludisme et à la dengue (stage Master 1), et à la problématique de l'imprégnation mercurielle de populations amérindiennes du fleuve Oyapock (stage Master 2).

Je réalise actuellement une thèse en anthropologie, portant sur les risques sanitaires liés aux maladies vectorielles (dengue et chikungunya) sur le littoral méditerranéen, et à leur prise en charge par l'action publique. Ce contrat doctoral est financé par le LabEx DRIIHM dans le cadre de l'Observatoire Hommes-Milieux Littoral Méditerranéen et l'UMR 7300 ESPACE.

Ma recherche doctorale

Titre provisoire : Connaître, gérer, anticiper et prévenir le risque des maladies à transmission vectorielle sur le littoral méditerranéen

Mots clés : Santé-environnement; Maladie à Transmission Vectorielle; risque ; adaptation ; action publique préventive ; littoral méditerranéen

Encadrement : Daniel Bley, Anthropologue biologiste, DR CNRS, UMR 7300 ESPACE, CNRS/Aix Marseille Université Jean-François Guégan, Ecologue des maladies infectieuses, DRCE IRD, DYSMI, Montpellier

Résumé : Le moustique Aedes albopictus, vecteur de maladies à transmission vectorielle (MTV) telles que la dengue et le chikungunya s'est implanté dans une large partie sud de la France métropolitaine depuis une dizaine d'années. Les autorités sanitaires recensent chaque année, plusieurs centaines de cas importés de dengue et de chikungunya sur le sol métropolitain, ainsi qu'un nombre, certes limité mais croissant, de cas autochtones.

La rédaction du Plan anti-dissémination du chikungunya et de la dengue en métropole, a initié une prise en charge publique de ce risque dès 2006. Depuis, un réseau d'acteurs s'est mobilisé autour de stratégies collectives de réduction des risques vectoriels. En l'absence de vaccin préventif et de traitement contre ces maladies, la lutte anti-vectorielle (LAV) en constitue le principal moyen de contrôle. La LAV est définie par le droit communautaire et interne (Fontenille, 2009). Elle implique l'Etat, les collectivités territoriales, les opérateurs et les populations dans des actions de lutte contre les insectes vecteurs, de protection individuelle, d'actions sur l'environnement, d'éducation sanitaire et de mobilisation sociale.
L'objectif de la recherche doctorale est de mettre en évidence les conditions d'adaptation du réseau d'acteurs (à travers leurs pratiques et interactions sur un socio-système donné) à ce nouvel enjeu de santé publique. Le but est d'identifier les conditions (dé)favorables à la mise en œuvre des actions publiques de lutte contre le risque d'importation et de dissémination des deux pathologies en Méditerranée française. Les terrains d'étude retenus sont la Haute-Corse, l'agglomération montpelliéraine et le Var. Ces territoires littoraux méditerranéens sont marqués par une forte urbanisation et des mouvements de populations importants, dans une région où « les dynamiques touristiques sont les plus intenses et les plus variées » au monde (Magnan, 2009). Ils constituent une focale incontournable pour interroger non seulement l'état de connaissances des acteurs à l'égard de ce risque, mais également leurs capacités à y faire face.
Ce travail poursuit trois axes de réflexions exploratoires :

  • L'analyse du discours véhiculé par les médias dans l'espace public concernant la dengue et le chikungunya sur les trois sites d'étude. Cette analyse doit permettre de comprendre comment la presse régionale se saisit du sujet et de quelle façon cette médiatisation participe à la diffusion de représentation(s) autour de cette problématique. Il s'agit également de faire émerger le rôle clé de protagonistes au sein d'un système d'acteurs (Comby, Le Lay, 2011).
  • L'étude de la mise en place du Plan anti-dissémination sur des localités des trois sites d'étude. L'appropriation de cet outil par les différents acteurs locaux (représentants de l'Etat en région, opérateurs et collectivités locales) nécessite-t-elle une expérience préalable du risque ?
  • La réalisation d'une enquête qualitative auprès d'une série de cas importés et autochtones de dengue et de chikungunya. L'objectif est de retracer la prise en charge médicale de ces cas, du point de vue des patients et des professionnels de santé.

Les résultats issus de ces analyses amèneront à l'élaboration d'un certain nombre de propositions, qui pourront être mises à disposition des acteurs afin de les aider dans la prise en charge des MTV en France métropolitaine.

Mes productions scientifiques

Mon CV détaillé