Communautés de moustiques et Culicoïdes des mangroves situées sur le bas Oyapock (OYAMOUST)

Communautés de moustiques et Culicoïdes des mangroves situées sur le bas Oyapock (OYAMOUST)

Mosquito and Culicoïdes populations in mangroves at the river Oyapock

2024 OHM Project Oyapock OHM

Leader : COLLET Médie

Project leader’s laboratory : UMR AMAP ‘botAnique et Modélisation de l’Architecture des Plantes et des végétations’; UMR CNRS 5120
Full address of laboratory : UMR 5120 AMAP CIRAD - TA A51/PS2 34398 Montpellier cedex 5 - France

Coauthor(s) : PROISY Christophe et DUCHEMIN Jean-Bernard

Keywords :

Moustiques Culicoïdes Mangroves Diversité Pathogènes Vecteurs

Disciplines :

Biologie environnementale, écologie et évolution

Abstract :

Les mangroves guyanaises se développent sur plus de 80% des 320 kilomètres de côtes de la Guyane Française. Jusqu’à présent, l’estuaire de l’Oyapock, de Saint-Georges à Ouanary et Montagne d’Argent reste une région préservée au niveau écologique en raison de l’éloignement et de la difficulté à débarquer sur des rives envasées, couvertes de mangroves où les houles peuvent déferler. Cette nouvelle proposition de recherche complète l’effort de recherche développé dans le projet OYAMANG, porté par l’UMR AMAP et le LEEISA, financé par le Labex DRIIHM pour l’OHM Oyapock pour la période 2023-2025. OYAMANG tente de dresser un premier état des lieux cartographique des habitats forestiers de mangroves en lien avec l’occupation du sol (qui augmente vers l’amont). OYAMOUST cherchera à fournir une première identification des communautés de moustiques et de Culicoïdes présentes dans la diversité d’habitats de mangroves du bas Oyapock et d’évaluer leur risque de transmission de pathogènes. La virulence de l’épidémie de dengue propagée par le moustique Aedes aegypti en ce début d’année 2024 est inquiétante (https://www.guyane.ars.sante.fr/points-epidemio-dengue) et doit être questionnée en rapport avec les changements environnementaux et l’état des écosystèmes autour des zones peuplées. Les espèces de moustiques en mangroves ne sont pas forcément les mêmes que celles ‘sévissant’ en zone urbaine mais peu d’information sur leur niveau pathogène existe. Les premiers éléments de d’identification obtenus dans OYAMOUST permettront donc d’évaluer un risque sanitaire potentiel pour les populations humaines du bas-Oyapock. Plus largement, OYAMOUST s’inscrit dans une vision à long terme et transversale de meilleure caractérisation des dynamiques de la biodiversité en Amazonie, notamment au travers un projet interdisciplinaire du programme de recherche national de Solutions fondées sur la Nature mis en œuvre autour du Laboratoire Vivant (MAGELLAN), porté par l’IRD, le CNRS, l’IFREMER et l’UG de Guyane.

Translated abstract :

French Guiana's mangroves cover more than 80% of its 320 kilometers of coastline. Until now, the Oyapock estuary, from Saint-Georges to Ouanary and Montagne d'Argent, has remained an ecologically preserved region, due to its remoteness and the difficulty of landing on silted-up, mangrove-covered shores where swells can break. This new research proposal completes the research effort developed in the OYAMANG project, led by UMR AMAP and LEEISA, funded by Labex DRIIHM for OHM Oyapock for the period 2023-2025. OYAMANG attempts to draw up an initial cartographic inventory of mangrove forest habitats in relation to land use (which is increasing upstream). OYAMOUST will seek to provide an initial identification of the communities of mosquitoes and Culicoides present in the diversity of mangrove habitats of the lower Oyapock, and to assess their risk of pathogen transmission. The virulence of the dengue epidemic spread by the Aedes aegypti mosquito at the start of 2024 is worrying (https://www.guyane.ars.sante.fr/points-epidemio-dengue) and must be questioned in relation to environmental changes and the state of ecosystems around populated areas. Mosquito species in mangroves are not necessarily the same as those 'prevalent' in urban areas, and there is not much information on their pathogenic profile. The initial identification data obtained in OYAMOUST will therefore enable us to assess a potential health risk for human populations in the Lower Oyapock. Furthermore, OYAMOUST is part of a long-term, cross-disciplinary vision to better characterize the dynamics of biodiversity in Amazonia, notably through an interdisciplinary project of the national Nature-based Solutions research program implemented around the Living Laboratory (MAGELLAN), supported by IRD, CNRS, IFREMER and the UG de Guyane.