Contribution de l’interaction-Homme bétail dans la transmission de la schistosomiase dans la grande muraille verte au Sénégal

Contribution de l’interaction-Homme bétail dans la transmission de la schistosomiase dans la grande muraille verte au Sénégal

Contribution of human-cattle interaction to the transmission of schistosomiasis in the Great Green Wall of Senegal

2024 OHM Project Tessekere OHMi

Leader : Diallo Mamadou Aliou

Project leader’s laboratory : VITROME Dakar
Full address of laboratory : Campus international Université Cheikh Anta Diop-IRD de Hann, Route des Pères Maristes, BP 1386 CP 18524 Dakar, SENEGAL

Coauthor(s) : Souleymane Doucouré, Arfan Diamanka, Doudou Sow

Keywords :

Populations bétail schistosomiase points d’eau

Disciplines :

Biologie environnementale, écologie et évolution

Abstract :

La schistosomiase reste un défi majeur de santé public mondiale avec l'Afrique subsaharienne concentrant jusqu’à 90 % des cas. Alors que la dynamique de transmission chez l’homme est rendue complexe par une était considérée comme exclusivement liée à l'homme, les données récentes suggèrent que l'épidémiologie comporte une composante zoonotique. Les analyses morphologiques et moléculaires ont permis d'identifier des hybrides viables entre S. haematobium humain et S. bovis et/ou S. curassoni du bétail ainsi que S. bovis avec S. curassoni. Au Sénégal, la schistosomiase à S. haematobium reste endémique avec des pics de prévalence de plus de 80% dans le nord où la transmission est pérenne et de 50% dans le centre du pays dans les zones de transmission saisonnière. Le manque d’assainissement et d’hygiène, l’accès limité à l’eau potable ainsi que la présence du bétail pourrait exacerber la transmission et contribuer à son endémicité. L’objectif de cette étude est d’évaluer la contribution des interactions entre le bétail et les populations humaines dans la transmission de la schistosomiase dans la grande muraille verte au Sénégal. Les objectifs spécifiques incluent i) determiner les conditions d’accès à l’eau des populations ii) estimer la prévalence de S. haematobium S. mansoni et S. bovis dans la population et dans le bétail, respectivement, iii) identifier les mollusque hôtes intermédiaires vecteurs, iv) cartographier les points d’eau (sites) de transmission. Les résultats de cette étude serviront de guide dans la politique de lutte contre la bilharziose au Sénégal. Mots clés : Populations, bétail, schistosomiase, points d’eau, Senegal

Translated abstract :

Schistosomiasis remains a major global public health challenge, with sub-Saharan Africa accounting for up to 90% of cases. While transmission dynamics were once thought to be exclusively human-related, recent data suggest that the epidemiology has a zoonotic component. Morphological and molecular analyses have identified viable hybrids between human S. haematobium and cattle S. bovis and/or S. curassoni, as well as S. bovis with S. curassoni. In addition, a close association between access to drinking water, sanitation, good hygiene and schistosomiasis transmission was demonstrated. In Senegal, S. haematobium schistosomiasis remains endemic, with prevalence peaks of over 80% in the north, where transmission is perennial, and 50% in the center of the country in areas of seasonal transmission. Lack of sanitation and hygiene, limited access to drinking water and the presence of livestock could exacerbate transmission and contribute to endemicity. The aim of this study is to assess the contribution of livestock-population interactions to the transmission of bilharzia in the Great Green Wall of Senegal. Specific objectives include i) assessment of water access conditions for populations, ii) determine the prevalence of S. haematobium S. mansoni and S. bovis in the population and in livestock, iii) identify intermediate mollusc hosts vectors. The results of this study will serve as a guide for bilharzia control policy in Senegal. Key word: Populations, cattle, schistosomiasis, water points, Senegal