Abstract :

Le projet DésirLitto – Désirables et indésirables en bords de mer et sur les plages : politiques publiques et mobilisations habitantes autour des plantes Littorales – a été soutenu par l’OHM Littoral Méditerranéen dans une première phase entre 2022 et 2024. Nous proposons ici d’approfondir ce projet et de l’étendre aux quatre sites de l’OHM. L’étude a tout d’abord porté sur l’analyse des représentations sociales et scientifiques contradictoires autour de deux plantes emblématiques du littoral, pour des raisons opposées, la griffe de sorcière, espèce exotique terrestre, et la posidonie, espèce endémique marine de la Méditerranée. Deux sites ont été investigués : le littoral de Balagne en Corse et celui de Marseille en Provence. L’enquête a d’ores et déjà permis de relever ce qui détermine l’attachement ou la répulsion ressentis envers ces plantes, de commencer à mesurer la cohabitation humains-plantes sur les plages et bords de mer, et d’analyser les politiques publiques et engagements institutionnels envers la flore terrestre et marine. Par cette nouvelle réponse, l’équipe souhaite approfondir les hypothèses formulées en élargissant le terrain à deux autres sites, celui du Golfe d’Aigues Mortes et celui de la lagune de Biguglia, et en focalisant l’enquête sur l’observation et l’analyse d’actions se déroulant sur les quatre espaces, dans des contextes fonciers et géomorphologiques différents. La problématique, qui reste centrée sur le dualisme endémique/invasif, s’élargit pour mener une analyse comparée des appréhensions humains/plantes sur les plages, sous l’eau et dans les ports de plaisance, sur quatre littoraux présentant un gradient d’artificialisation.

Translated abstract :

The DesirLitto project - Desirables and undesirables by the sea and on beaches : public policies and community mobilisation around coastal plants - was supported by the OHM mediteranean Littoral in an initial phase between 2022 and 2024. We propose here to take this project further and extend it to the OHM's four sites. The study began by analysing the contradictory social and scientific representations of two emblematic coastal plants, for opposing reasons : witch's claw, an exotic terrestrial species, and posidonia, a marine endemic of the Mediterranean. Two sites were investigated : the Balagne coast in Corsica and the Marseille coast in Provence. The survey has already made it possible to identify what determines the attachment or repulsion felt towards these plants, to begin to measure the cohabitation of humans and plants on beaches and seashores, and to analyse public policies and institutional commitments towards terrestrial and marine flora. With this new response, the team hopes to expand on the hypotheses formulated by extending the fieldwork to two other sites, the Gulf of Aigues Mortes and the Biguglia lagoon, and by focusing the investigation on the observation and analysis of actions taking place in the four areas, in different land and geomorphological contexts. The issue, which remains centred on the endemic/invasive dualism, has been broadened to include a comparative analysis of human/plant apprehensions on beaches, underwater and in marinas, on four coastlines with a gradient of artificialisation.