Paysages animaux, paysages humains
Animal landscapes, human landscapes
2022
OHM Project
Nunavik OHMi
Leader : Godet Laurent
Project leader’s laboratory : LETG-Nantes
Full address of laboratory : Université de Nantes - IGARUN. Chemin de la censive du tertre. BP 81227. 44312 Nantes Cedex 3
Coauthor(s) : Nicolas Lecomte
Keywords :
Faune
Biodiversité
Activité
Déplacement
Piège photographique
Capteur sonore
Disciplines :
Biogeographie
Ecologie
Abstract :
Les animaux ont dû apprendre à vivre dans des paysages de plus en plus habités par les humains. Beaucoup d’espèces de mammifères et d’oiseaux ont ajusté leur activité dans le temps (en devenant plus nocturnes par exemple) mais aussi dans l’espace (en utilisant des zones refuges moins dérangées par les humains). Toutefois, la plupart des études mesurant l’impact de la présence humaine sur la distribution spatiale et temporelle des animaux a été menée dans des matrices paysagères ponctuées de rares espaces naturels. Ce projet prend le contrepied de cette tendance en étudiant un paysage très largement naturel où la présence permanente des humains se cantonne à de petits villages et leur présence temporaire aux itinéraires fréquentés habituellement en bateaux, quatre roues ou encore ski-doos. Par une analyse des données issues d’un réseau de pièges photographiques et des capteurs sonores à distance grandissante des lieux de présence humaine, nous cherchons à mesurer dans le temps et dans l’espace si les oiseaux et les mammifères évitent ou non la présence des humains dans le temps (rythme d’activité) et dans l’espace (distribution spatiale).
Translated abstract :
Animals have learnt to live in landscapes increasingly inhabited by humans. Many species of mammals and birds have adjusted their activity in time (e.g., by becoming more nocturnal) and space (e.g., by using the least human-dominated areas). However, most studies on the impact of human presence on the spatial and temporal distribution of animals have been conducted in human-dominated landscapes with scattered natural areas. This project takes the opposite view to the usual studies on the impact of anthropization on animals by studying a largely natural landscape where the permanent presence of humans is restricted to small villages, and their temporary presence is restricted to the usually used tracks and routes (by boats, four-wheel vehicles, ski-doos). By analyzing data from a network of photographic traps and sound sensors placed from the human settlements to landscapes without human presence, we seek to measure whether or not birds and mammals avoid the presence of humans in time (activity rhythm) and space (spatial distribution).