Abstract :

Depuis moins d’une décennie, une nouvelle dynamique socio-écologique affecte les territoires de haute montagne du Haut Vicdessos. Elle est caractérisée par le développement de nouveaux usages dont l’émergence et l’essor reposent à la fois sur une modification des pratiques pastorales conditionnée par de nouvelles réglementations communautaires et locales (Politique agricole commune, règlements internes des groupement pastoraux) et par l’apparition de contraintes liées à la présence de l’ours ; mais également par une massification progressive de la fréquentation touristique estivale et l’émergence de nouvelles pratiques récréatives, particulièrement sensible depuis le début de la pandémie de Covid-19, qui s’exercent sur l’ensemble des espaces montagnards, qu’ils soient terrestres ou aquatiques et alertent de nombreux acteurs impliqués dans la gestion des milieux naturels. Ces nouveaux usages et ces nouvelles pratiques dont l’apparition est récente sont susceptibles de générer, parfois de manière in-intentionnelle, des impacts environnementaux (contamination, dégradation des écosystèmes, surpâturage, etc…) mais aussi sociaux en provoquant d’inévitables conflits d’usages entre deux modes d’utilisations du milieu montagnard. Le projet NeoMountain propose dans le cadre d’une approche multidisciplinaire de caractériser, de quantifier et d’anticiper ces phénomènes émergents en s’intéressant tout particulièrement i) à l’impact de la réorganisation des pratiques pastorales liée à la contrainte exercée par un grand prédateur, ii) au phénomène et aux impacts environnementaux de la massification du tourisme et des nouvelles pratiques récréatives et iii) à l’émergence de nouvelles formes de conflits d’usages.

Translated abstract :

For less than a decade, a new socio-ecological dynamic has affected the high mountain territories of the Haut Vicdessos. It is characterised by the development of new uses, the emergence and growth of which are based both on a modification of pastoral practices conditioned by new community and local regulations (Common Agricultural Policy, internal regulations of pastoral groups) and by the appearance of constraints linked to the presence of the bear; but also by a progressive increase in summer tourist numbers and the emergence of new recreational practices which are practised in all mountain areas, whether terrestrial or aquatic, and which are particularly noticeable since the start of the Covid-19 pandemia and have raised the alarm of many actors involved in the management of natural environments. These new uses and practices, which have recently appeared, are likely to generate, sometimes unintentionally, environmental impacts (contamination, degradation of ecosystems, overgrazing, etc.) but also social impacts by causing inevitable conflicts between two “incompatible” uses of the mountain environment. The NeoMountain project proposes, within the framework of a multidisciplinary approach, to characterise, quantify and anticipate these emerging phenomena by focusing particularly on i) the impact of the new organisation of pastoral practices linked to the constraint exerted by a large predator, ii) the phenomenon and environmental impacts of the increase of tourism and new recreational practices, and iii) the emergence of new forms of conflicts.