Abstract :

Afin d’assurer le bon fonctionnement de leurs infrastructures et de maintenir leur attractivité touristique et commerciale, les ports maritimes doivent régulièrement procéder à des opérations d’enlèvement des sédiments de fonds. Ces opérations, dites de dragage, conduisent à la production de matériaux dont la grande majorité est aujourd’hui rejetée en mer. Seul un faible volume (25%) est ramené à terre car jugé trop contaminant pour l’écosystème marin. La loi pour l’économie bleue de 2016 vient révolutionner ce domaine, limitant voire interdisant à l’horizon 2025 l’ensemble des rejets en mer. Des volumes importants de sédiments (plusieurs millions de m3 en Occitanie), peu ou fortement contaminés, seront alors ramenés à terre et de nouvelles filières de traitement devront être proposées, devant notamment privilégier leur valorisation. Parmi les caractéristiques des sédiments maritimes, leur salinité (particulièrement leurs teneurs en chlorures) pourra limiter les filières possibles. Il est proposé d’étudier la faisabilité de réduire les teneurs en chlorures de ces sédiments en utilisant les propriétés de certains végétaux. En effet, certaines espèces, dites halophytes, peuvent croître dans des environnements salins et pour certaines, extraire les chlorures et les accumuler dans leurs tiges et/ou feuilles. Une fois fauchées, ces espèces laissent place à un milieu déchloruré. Des essais de traitement par des plantes, ou phyto-traitement, de 3 sédiments portuaires collectés en façade méditerranéenne seront mis en place afin d’évaluer le potentiel d’une telle filière de gestion. Les pistes de valorisation des sédiments et des végétaux après essais seront discutées.