Les activités anthropiques développées sur les espaces côtiers méditerranéens produisent des contaminants qui sont acheminés par l’intermédiaire des réseaux de collecte et des réseaux hydrographiques vers la zone côtière. Parmi les contaminants on trouve les marqueurs : de la circulation automobile (HAP et éléments traces métalliques), des activités hospitalières (bactéries antibiorésistantes et terres rares), des activités de construction (organoétains et polybromodiphéniléthers), des débordements de réseaux d’assainissement (bactéries témoins de contaminations fécales), et des excès d’épandage sur les jardins et espaces verts (pesticides). Pour la plupart ils sont dommageables pour la qualité écologique des milieux récepteurs et classés dans la liste des substances prioritaires de la DCE. La distribution spatio-temporelle de leurs concentrations dans le réseau hydrographique et leur présence, dans la phase dissoute, adsorbé à des particules minérales ou organiques ou ‘embarqués’ sur des amas de microparticules plastiques, combinées à l’état hydrologique du cours d’eau va influencer les flux de contamination générés vers la zone côtière.
Dans la continuité du projet Acti-Lez où les niveaux de contaminations sur différents sites-clés du bassin versant du fleuve Lez vers le golfe d’Aigues-Mortes ont pu être évalués en conditions de basses eaux, l’objectif de ce projet est d’évaluer les flux de contaminants durant les crues de ruissellement du Lez à la fois dans la colonne d’eau, dans les matières en suspension organiques et minérales et dans les amas de microparticules plastiques. Finalement les évaluations permettront de mettre en œuvre un modèle des flux de contaminants issus des activités anthropiques en crue.