Les activités portuaires et le trafic de flottes marchandes de forte contenance s’accompagnent généralement de profondes modifications environnementales liées à la production de molécules biooxydables (NOx). Ces composés agissent dans le même sens (même altération du milieu) que les rejets de matière organique issue de stations d’épuration ou de distilleries. Le Petit-Cul-de-Sac-Marin de la Guadeloupe est donc une baie calme située au carrefour de flux polluants désoxygénants dont une partie « continentale » non-portuaire provenant de deux rivières : la rivière Lézarde (rejets de zones d’habitat diffus) et la rivière Moustique (rejets de distillerie). Cette étude se propose de chiffrer et de modéliser la dette en oxygène injectée dans le milieu marin côtier dans la partie Ouest du Petit-Cul-de-Sac. La calibration d’un modèle adapté à ces milieux permettra i) la prévision dans les rejets accidentels de matière organique polluante à l’arrivée dans l’embouchure de ces deux rivières ii) la proposition de stratégies minimisant les impacts en milieu marin côtier iii) l’utilisation de nouvelles modalités d’injection (buses, diffuseurs…) minimisant la pollution côtière iv) le chiffrage des capacités autoépuratrices (services écosystémiques) de la mangrove située à l’embouchure de la rivière Lézarde et du milieu à Ptérocarpus offcinalis de l’embouchure de la rivière Moustique et v) la modulation possible des valeurs-guides de DBO5 pour les rejets d'ICPE évacuant leurs effluents dans ces deux hydrosystèmes débouchant dans le Petit-Cul-de-Sac-Marin.