Projets 2017
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Du savoir traditionnel aux solutions contemporaines: médecine palikur et maladies chroniques
Session
2017
Co-porteur(s)
Alain Cuerrier
OHM(s) concerné(s)
- OHM Oyapock
Anthropologie, Botanique, Santé publique
Les maladies chroniques, comme le diabète et l’obésité, atteignent des proportions pandémiques et les peuples autochtones des Amériques font parties des populations les plus à risque. En effet, la France rapporte des prévalences d’obésité et de diabète plus élevées dans ses départements d’Outre-mer, telle la Guyane française, contrairement à la France métropolitaine. Les objectifs de ce projet sont i) de mieux comprendre les notions de santé et de médecine, plus particulièrement en ce qui a trait à la médecine traditionnelle parmi les Palikur de Saint-Georges de l’Oyapock (Guyane française, France) et ii) d’identifier les plantes faisant parties du système médicinal et alimentaire traditionnel qui sont perçus pour leurs propriétés bénéfiques sur les maladies chroniques, plus spécifiquement le diabète. La méthodologie de recherche réplique une approche interdisciplinaire qui a déjà été employée auprès de communautés autochtones en Amérique du Nord. Sur le terrain, des entrevues individuelles semi-structurées seront réalisées avec des membres de la communauté, dont les ainés et les porteurs de savoirs, ainsi que les professionnels et les administrateurs de la santé pour élucider comment est représentée la médecine traditionnelle et identifier des plantes de sa pharmacopée possédant un potentiel antidiabétique. C’est dans le but d’augmenter l’accès aux pratiques de guérison traditionnelle, tout en augmentant la sensibilisation et la confiance chez les professionnels et les administrateurs de la santé sur celle-ci, que cette étude contribuera à la mise en œuvre d’une boîte à outil pouvant être utilisée dans l’amélioration des services de santé dans les communautés palikur de l’Oyapock.
Porteur
Michael Rapinski
2019-02-27 19:54:53
2019-02-27 15:43:14
Michael Rapinski
Michel Rapinski est un chercheur-étudiant au doctorat en cotutelle avec l’Université de Guyane et l’Université de Montréal. Ses travaux de recherche en ethnobotanique le mènent principalement dans le nord du Québec où il travaille avec les Inuits, les Cris et les Innus. Depuis peu, il commence à travailler avec les communautés d’Amérique du Sud. Michel s’intéresse à la représentation des plantes dans les systèmes médicinaux et alimentaires traditionnelles et à l’impact que ces plantes peuvent avoir sur la santé et la sécurité alimentaire. Bien qu’il soit formé dans les sciences biologiques, ses recherches sont interdisciplinaires en touchant aux domaines de l’anthropologie, la pharmacologie, la botanique et la santé publique. Michel poursuit ses travaux au sein du laboratoire UMR 3456 LEEISA en Guyane française et à l’Institute de recherche en biologie végétale (IRBV) à Montréal, Canada. Il est présentement le représentant-étudiant de la Société internationale d’Ethnobiologie.
Participants
Alain
Cuerrier
Chercheur au Jardin botanique de Montréal et écrivain, Alain Cuerrier détient un doctorat en systématique végétale (UdeM et stage à l’U. Harvard). Après un passage à l’Université du Québec à Montréal comme chargé de cours, il a participé à la mise en place du jardin des Premières-Nations au jardin botanique de Montréal. À partir de 2001, il oriente ses recherches en ethnobotanique et en ethno-écologie. Ses travaux le mènent en territoire nordique où il collabore avec les Cris, les Inuits, les Innus et les Naskapis à propos de leurs savoirs traditionnels et des changements climatiques. Membre de l’Institut de recherche en biologie végétale, professeur associé à l’Université de Montréal, Alain Cuerrier poursuit ses travaux au sein des réseaux ArcticNet, Centre sur la science de la biodiversité au Québec et de l’Équipe de recherche des Instituts de recherche en santé du Canada sur les médecines autochtones antidiabétiques. Il est...