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Activités physiques, maladies respiratoires et pollution au Sénégal. (AMARPOL)
Khadim Mbacké Leye
Session
Co-leader(s)
Professeur Adama FAYE
Project type
Projet OHM
Santé publique
A travers les affections respiratoires, la pollution de l’air est la conséquence de la dégradation de l'environnement qui cause le plus de décès. Alors que la majorité des études se sont concentrées sur des zones urbaines du fait de la circulation automobile et des rejets industriels qui polluent l’atmosphère, d’autres zones géographiques sont aussi affectées par la pollution. C’est le cas des zones désertiques, comme la zone rurale sahélienne du Ferlo au Sénégal, en proie au processus de désertification, où l’exposition aux poussières désertiques dépasse largement les valeurs limites journalières. A cette "pollution naturelle" s’ajoute une pollution anthropique spécifique aux zones rurales des pays en voie de développement (usage du bois comme combustible, mauvaise ventilation des habitations, etc.). Alors que l’activité physique procure de nombreux bénéfices pour la santé, elle peut devenir un facteur aggravant de l’apparition ou de la complication de maladies respiratoires lorsqu’elle est pratiquée dans un environnement pollué. Or des données préliminaires de notre équipe ont récemment montré que les populations rurales du Ferlo sont physiquement plus actives que les populations urbaines de Dakar, la capitale du Sénégal. L’objectif de ce projet est d’étudier l’impact de la pollution et de l’activité physique sur la prévalence des maladies respiratoires chez des populations soumises à des environnements contrastés : urbain, péri-urbain et rural sénégalais. A l’aide d’une approche interdisciplinaire à la croisée de la physiologie, de l’anthropologie bioculturelle et des sciences environnementales, et en combinant des méthodes qualitatives et quantitatives, nous évaluerons les particules atmosphériques et leur origine, les modes de vie des populations, leur profil d’activité physique journalier, et leurs fonctions respiratoires. Ce projet sera mené en étroite collaboration entre le CNRS (UMR7178), l’ISED (Université Cheikh Anta Diop de Dakar) et l’Unité CarMeN à Lyon ; chacun des acteurs amenant des compétences et infrastructures complémentaires. Ce projet fera l’objet d’une thèse de doctorat et de thèses de Master de plusieurs étudiants sénégalais qui bénéficieront d’une formation internationale entre le Sénégal et la France.

Leader

Khadim Mbacké Leye
Je suis doctorant en santé publique option santé environnement.
Je travaille aussi sur le diagnostic des maladies respiratoires.
J'ai l'expérience du terrain car ayant déjà effectué des missions de collecte de données notamment à Widou (Téssékéré).

Participants

Priscilla
DUBOZ
Anthropologue bio-culturelle recrutée en 2013 au CNRS, Priscilla Duboz travaille principalement sur les relations entre la santé des populations et leurs environnements, physique et culturel. Son approche scientifique est interdisciplinaire, au croisement des sciences de la santé, des sciences humaines et sociales et, plus récemment, des sciences de l’environnement. Elle travaille notamment sur les liens entre les maladies chroniques, la pollution de l’air, les ressources environnementales, et les comportements des populations. Elle a contribué à la rédaction de 47 articles dans des revues à comité de lecture, dont 23 en premier auteur. Ses responsabilités en termes d’organisation de la recherche comprennent la mise en place et la réalisation de terrains de recherche et la tenue des séminaires annuels de restitution des recherches de l’OHMi à Dakar (Sénégal) réunissant environ 30 participants scientifiques et politiques.