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Impact des pressions toxiques multiples sur les écosystèmes aquatiques du Bassin Versant du Rhône
Session
2018
Co-leader(s)
Olivier Geffard
OHM(s) involved
- OHM Vallée du Rhône
Biogéochimie, Biologie, Chimie, Éco-épidémiologie, Écologie
Les activités anthropiques de la Vallée du Rhône rejettent dans le fleuve des substances nocives pour la santé des écosystèmes (métaux traces, solvants chlorés, HAP, benzène, toluène, xylènes, PCB, chlorobenzènes, chlorophénols, herbicides, insecticides, fongicides, substances radioactivesetc.). Les réseaux de surveillance de l’état chimique et radiologique du Rhône sont des outils essentiels pour connaître le niveau de contamination des milieux aquatiques et son évolution, mais l’exploitation de leurs données ne permet pas d’appréhender l’impact cumulé des différents polluants, ni la réalité de l’exposition des organismes aux polluants.
L’objectif de ce projet est d’appréhender de manière globale l’impact des pressions toxiques multiples, en mélange, sur les écosystèmes aquatiques du corridor rhodanien. Par leurs compétencs complémentaires, les équipes de l’Irstea et de l’IRSN se proposent d’exploiter les bases de données obtenues via les programmes de surveillance, que ce soit dans le cadre de la directive cadre sur l’eau (DCE) ou de la surveillance radiologique. Ce projet offre pour la première fois la possibilité d’évaluer le stress imposé par les polluants chimiques et radioactifs sur l’écosystème du Rhône de manière intégrée. Il s’agit d’une approche novatrice qui, si elle s’avère pertinente, pourrait être étendue à d’autres sites, y compris à l’échelle internationale. Elle permettra également de « sérier » les polluants et ainsi de prioriser les solutions à apporter, qui sont différentes selon les types de polluants.
L’objectif de ce projet est d’appréhender de manière globale l’impact des pressions toxiques multiples, en mélange, sur les écosystèmes aquatiques du corridor rhodanien. Par leurs compétencs complémentaires, les équipes de l’Irstea et de l’IRSN se proposent d’exploiter les bases de données obtenues via les programmes de surveillance, que ce soit dans le cadre de la directive cadre sur l’eau (DCE) ou de la surveillance radiologique. Ce projet offre pour la première fois la possibilité d’évaluer le stress imposé par les polluants chimiques et radioactifs sur l’écosystème du Rhône de manière intégrée. Il s’agit d’une approche novatrice qui, si elle s’avère pertinente, pourrait être étendue à d’autres sites, y compris à l’échelle internationale. Elle permettra également de « sérier » les polluants et ainsi de prioriser les solutions à apporter, qui sont différentes selon les types de polluants.
Leader
Rodolphe Gilbin
2019-05-03 13:02:09
Rodolphe Gilbin
Rodolphe Gilbin est chef d'une équipe de recherche en radioécologie (depuis 2008), adjoint au chef du Service de Recherche sur les Transferts et les Effets des radionucléides au sein des écosystèmes (depuis 2016). Il est impliqué dans plusieurs projets de recherche européens, tels que le réseau d'excellence STAR (http://www.star-radioecology.org/ - groupe de recherche consacré à la radioprotection dans un contexte de contamination mixte) et le projet TERRITORIES, récemment sélectionné dans un appel à projets par http://www.concert-h2020.eu/, un outil européen de «programmation conjointe» qui compte parmi ses objectifs l'intégration de la recherche en radioprotection.
Après une thèse de doctorat en écotoxicologie ( 2001) sur l'étude de la spéciation, de la biodisponibilité et de la toxicité du cuivre et des pesticides en eau douce (Université Montpellier 1, Université de Genève), Rodolphe Gilbin a réalisé un post-doctorat au Cemagrf (France), où il a étudié la biodisponibilité et la spéciation des métaux traces. Depuis son arrivée à l’IRSN en 2002, il a occupé un poste d'écotoxicologue et a conçu et coordonné des programmes expérimentaux sur la biodisponibilité et la toxicité des radionucléides (U, Am, Se, tritium, rayons gamma) sur le phytoplancton (algues unicellulaires) et le zooplancton (daphnies), incluant un contexte de multipollution. Chef du laboratoire de laboratoire de radioécologie et d'écotoxicologie à l'IRSN depuis 2007, il possède contribue à divers programmes internationaux et français sur les effets sur les écosystèmes exposés aux rayonnements ionisants et est impliqué dans plusieurs groupes d'experts et sociétés scientifiques (AIEA, SIL, SETAC...).
Après une thèse de doctorat en écotoxicologie ( 2001) sur l'étude de la spéciation, de la biodisponibilité et de la toxicité du cuivre et des pesticides en eau douce (Université Montpellier 1, Université de Genève), Rodolphe Gilbin a réalisé un post-doctorat au Cemagrf (France), où il a étudié la biodisponibilité et la spéciation des métaux traces. Depuis son arrivée à l’IRSN en 2002, il a occupé un poste d'écotoxicologue et a conçu et coordonné des programmes expérimentaux sur la biodisponibilité et la toxicité des radionucléides (U, Am, Se, tritium, rayons gamma) sur le phytoplancton (algues unicellulaires) et le zooplancton (daphnies), incluant un contexte de multipollution. Chef du laboratoire de laboratoire de radioécologie et d'écotoxicologie à l'IRSN depuis 2007, il possède contribue à divers programmes internationaux et français sur les effets sur les écosystèmes exposés aux rayonnements ionisants et est impliqué dans plusieurs groupes d'experts et sociétés scientifiques (AIEA, SIL, SETAC...).
Participants
Karine
Beaugelin-Seiller
ingénieur-chercheur au Laboratoire d’Ecotoxicologie des radionucléides de l’IRSN, elle travaille sur la problématique de l’évaluation des risques aux écosystèmes depuis plus de vingt ans, avec un focus sur le risque radiologique et le calcul dosimétrique associé. Impliquée dans la plupart des projets internationaux afférents, elle est largement reconnue dans ce domaine, et est d’ailleurs l’expert de l’IRSN sur cette thématique depuis 2007. Elle a participé aux premiers travaux d’évaluation conjointe du risque chimique et radiologique conduits par l’IRSN en 2009, ainsi qu’aux développements récents relatifs à la msPAF.
Hugo
Lepage
Après avoir réalisé une thèse au LSCE sur le traçage de la dispersion des sols et sédiments contaminés dans les bassins versants de Fukushima (soutenue en 2015), j’ai intégré en 2016 le Laboratoire de Recherche sur les Transferts de radionucléides dans les écosystèmes Aquatiques de l’IRSN pour travailler sur le comportement des radionucléides dans les rivières. Mes principaux travaux s’orientent sur l’étude et la prédiction des flux de radionucléides dans les fleuves nucléarisés ainsi que sur la reconstruction des concentrations et des tendances du siècle dernier à partir d’archives sédimentaires. Ces travaux sont menés notamment au sein de l’Observatoire des Sédiments du Rhône. Dans ce cadre, j’ai récemment collaboré avec Karine Beaugelin pour étudier le débit de dose engendré à la faune et la flore du Rhône à Arles. Cette première approche exploratoire m’a permis de m’initier au calcul de dose et à la toxicité des...
Olivier
Geffard
Au sein du laboratoire d’écotoxicologie qui développe des recherches sur le transfert et l’impact de la contamination chimique chez les organismes et les populations aquatiques animales d’eau douce, mes travaux de recherche se focalisent sur l’étude et la compréhension de la contamination des organismes en milieux naturels, notamment via l’utilisation de l’encagement, dans le but proposer des outils d’aide à la gestion des milieux, notamment de pourvoir prioriser les sites étudiés et les contaminants problématiques au regard d’un niveau de base national. De la même façon, et pour évaluer la toxicité des milieux, nos travaux s’organisent autour du développement d’approches moléculaires (protéomiques) et physiologiques (traits d’histoires de vie) chez Gammarus fossarum, avec une volonté forte de les inscrire dans nos questionnement sur la qualité des milieux, via notamment l’étude de leur variabilité au regard des variables environnementales...
Arnaud
Chaumot
Au sein du laboratoire d’écotoxicologie qui développe des recherches sur le transfert et l’impact de la contamination chimique chez les organismes et les populations aquatiques animales d’eau douce, mes travaux s’organisent autour de la notion d’écotoxicologie populationnelle (approche traits d’histoire de vie, modélisation en dynamique de population), avec notamment la prise en compte des sources de variabilité liée à la diversité biologique pour les approches écotoxicologiques développées au sein du laboratoire (variabilité interpopulation, adaptation à la contamination). J’ai notamment contribué via des approches de modélisation à la mise en place et au transfert d’une approche (aujourd’hui opérationnelle) de biomonitoring actif chez le crustacé Gammarus fossarum (encagement) pour le diagnostic de la contamination et de la toxicité in situ. Mes travaux actuels visent notamment à rapprocher le type d’informations obtenues par ces approches...
Bertrand
Villeneuve
Bertrand Villeneuve est Ingénieur d'études au laboratoire d’hydroécologie quantitative (LHQ) de l’UR MALY d’Irstea Lyon-Villeurbanne. Ce laboratoire s’attache à étudier les grands déterminismes du fonctionnement des cours d’eau et les effets de leurs altérations, appréhendés dans un cadre structuré au travers de la biologie, décrite à l’échelle des peuplements et des communautés. Cette question centrale englobe ainsi plusieurs autres questions, parmi lesquelles les relations entre hydromorphologie, chimie, température et réponses biologiques ; la réponse écologique imputable à un gradient d’une pression identifiée (chimique, toxique, physique,…) et aux pressions cumulées ; la variabilité interannuelle du système, inféodée aux cycles climatiques et appréhendable par la connaissance des débits et des températures ; es propriétés de résistance et de résilience des cours d’eau en fonction des régions et des types de cours d’eau ; la...