Le sol est un compartiment environnemental qui est soumis à des activités anthropiques qui peuvent lui apporter de nombreux contaminants. Plusieurs travaux ont réalisé des mesures de contaminants dans les sols, et les eaux et dans certaines plantes, évalué la modification de l’occupation de sols, et la caractérisation de la microflore bactérienne dans ces sols anthropisés d’Estarreja.
Cependant, la mobilité environnementale des polluants peut être liée à différents facteurs environnementaux (physiques, chimiques et biologiques). Ainsi, certains paramètres physico-chimiques des matrices ont été étudiés pour évaluer cette biodisponibilité mais peu de choses ont abordé la matière organique (MO) présente (notamment via la litière et sa MO morte), sa typologie et son rôle vis-à-vis des polluants et de leurs mobilités environnementales. La dégradation de la matière organique par les invertébrés et les microorganismes du sol est un processus qui détermine des fonctions du sol, telles que la disponibilité d’éléments nutritifs, mais aussi de polluants. De plus, la décomposition de la litière végétale fournit des habitats et de la nourriture à une grande diversité d’organismes qui concourent à la biodiversité et délivrent des services écosystémiques. Le projet proposé a pour objectif d’explorer les fonctions ou services écosystémiques de ces milieux anthropisés en relation avec l’acquisition de certaines caractéristiques de ces sols comme la matière organique (MO) présente (pédogénèse...) mais aussi en terme de biodiversité (indice « qualité » de sols ; vers de terre ; relevés floristiques…) et d’activités biologiques notamment en lien avec la dégradation de la MO (litière de végétaux morts).